La stérilité…
Il s’agit du thème inhérent l’Évangile du jour.
Aujourd’hui, nous ne nous sentons pas forcément concernés, en tant qu’étudiants et jeunes pros, par cette détresse. Mais si, cette hantise de l’absence de descendance nous est lointaine pour la majorité, nous restons tout de même préoccupés par ce besoin de créer, de produire dans notre travail, nos activités, nos œuvres (pour les artistes ;p). Et, il est intéressant de souligner cette évolution, ce glissement dans la façon de laisser « sa » trace sur cette Terre.
Les personnes centrales de la Parole de Dieu de ce jour sont frappées par cette « honte devant les hommes » qui les privait jusque là de « la joie et l’allégresse», à savoir de la naissance d’un enfant. Or, en ce temps là, dans la croyance traditionnelle juive persistait l’idée du « karma » ( bon évidemment je dis des bêtises) mais il était bien question, dans les croyances populaires de l’époque, de la récompense ici bas pour l’homme juste et qu’à l’inverse, tout homme ayant péché en payait le prix fort sur lui-même ou sa descendance immédiate. Cependant dans le cas des parents de Jean le Baptiste, rien de tout cela. L’image du Dieu « punitif » n’est plus. Zacharie (« Dieu se souvient ») et Élisabeth (« Dieu a fait serment ») sont « des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable. ».
Nous pouvons aisément ramener cela à notre quotidien. Qui ne s’est jamais senti trahi par un on-ne-sait-quoi ou un on-ne-sait-qui après avoir été bon et juste sans que le fruit des efforts apparaisse rapidement ? Dieu est hors du temps et son Amour sans limites pour nous ne connaît donc pas la temporalité. Une chose est pourtant sûre, il ne veut rien d’autre que notre bonheur.
Se laisser tirer au sort
Laissons-nous donc « tirer au sort », c’est-à-dire remettons-nous en à Dieu comme les apôtres qui choisirent de laisser Dieu désigner par le sort le nouveau « douzième » (Mathias) ou comme Zacharie qui, pour entrer dans le temple de Dieu attendit d’être désigné. Cependant, comme le développa Saint Justin au IIe siècle, «avant la venue du Christ nous étions prisonniers de la nécessité et du hasard», mais aujourd’hui soyons libres de nous laisser choisir. Nous sommes jeunes, laissons nous être et devenir. Prenons exemple sur Élisabeth qui, âgée et stérile, s’en remit LIBREMENT à la volonté de son Dieu. Ou comme Marie qui, jeune et vierge, accepta de concevoir du Saint Esprit le Fils de Dieu, Jésus.
Alors, profitons de ces derniers jours avant Noël pour croire à l’incroyable. . N’en doutons jamais, Il nous aime. Si nous ne nous en persuadons pas, nous deviendront muets tels Zacharie, non par punition de Dieu mais parce que nous n’aurons plus la force de l’annoncer autour de nous renonçant ainsi à la fougue de notre jeunesse pour une décrépitude précoce et stérile.
Je sais pas pour vous mais perso je préfère la première option 😉
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À demain (si Dieu le veut bien 😉 )
