En cet ultime dimanche de l’Avent, nous vous proposons de méditer avec Joseph, papa d’adoption du Christ. Figure discrète dans les écritures, le charpentier nous ouvre un chemin de conversion pour « prendre chez [nous] » l’Enfant Jésus.
Avec Joseph, en chemin
Joseph, a qui a été accordé en mariage Marie, découvre que sa promise est enceinte. Il serait compréhensible que le futur époux, en colère, cherche vengeance devant une telle situation. A l’époque, la dénonciation publique aboutissant à la mort par lapidation est de rigueur dans la loi juive. A contre-courant de la rigidité mortelle de la loi, Joseph nous ouvre un chemin de pardon et discrétion.
Dans bien des situations, je peux me sentir légitimement lésé ou en colère, désirant la punition de la personne à l’origine de ma douleur. Suis-je prêt.e à renoncer à rendre le mal par le mal mais à pardonner à celui qui m’a offensé ?
Joseph va être amené à aller encore plus loin. Alors qu’il dort, le messager lui dit en songe : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint ». L’appellation de Joseph comme descendant de David, lignée de laquelle les prophètes ont promis la venue du Christ, est déjà le signe de l’accomplissement de la promesse messianique.
Joseph, fils de David
Quand Joseph se réveilla, « il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit ». Quel exemple d’humilité et d’obéissance ! Joseph nous ouvre un chemin d’écoute : alors qu’il a déjà pris sa décision, Joseph laisse ses plans être bouleversés par la parole de Dieu. Cela nous renvoie à notre propre attitude : Dans mes nuits, mes moments de ténèbres, savons-nous discerner ce qui vient de Dieu, savons-nous écouter les messagers qu’Il met sur notre route ? Est-ce que mes désirs sont ajustés à ceux de Dieu ?
Enfin, Joseph nous ouvre un chemin d’accueil. Quel retournement de situation ! Non seulement Joseph accueille chez lui Marie comme son épouse, mais cela signifie aussi qu’il accueille l’enfant qu’elle porte comme son fils. Suis-je prêt, moi aussi, à accueillir chez moi, c’est-à-dire dans mon intimité, ma vie quotidienne, le Christ ?
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